Nous continuons de relater le mouvement de grève des conducteurs de train suédois. A lire aussi :
– Tout notre soutien à grève des conducteurs de train suédois !
– Deuxième jour de la grève clandestine des conducteurs de train de Stockholm
– Qu’y a-t-il de vraiment « sauvage » dans la grève des conducteurs de train à Stockholm ?
En suivant la grève des conducteurs de train du réseau ferroviaire de la banlieue de Stockholm pour le maintien des accompagnateurs de train, nous avons remarqué l’article de blog très pertinent de Frances Tuuloskorpi.
Blog de Frances Tuuloskorpi
« Tant à l’oral qu’à l’écrit, Tuuloskorpi s’exprime de manière extrêmement provocante ».
Les conducteurs tiennent parole
Ce soir, mercredi à 23h59, la grève prend fin dans les pendeltåg (trains de banlieue autour de Stockholm).
Les grévistes ne repartent pas parce qu’ils n’ont pas de soutien ou d’argent, ou parce que le tribunal du travail leur a ordonné de repartir, ou parce que la MTR leur demande une compensation record (6 000 couronnes par gréviste, soit le double de la « compensation normale » pour une grève illégale). Ils repartent parce que c’est ce qu’ils ont décidé et annoncé dès le départ, et qu’ils gardent le contrôle. Cela signifie également qu’ils conservent leur liberté d’action pour l’avenir.
Le premier message, écrit le samedi 15/4 sur leur page Facebook Vild strejk på pendeln (Grève sauvage dans le train de banlieue), indique ce qui suit : « Le vendredi 14 avril, une réunion de plus de 150 conducteurs de trains de banlieue de Stockholm a décidé à une large majorité que les conducteurs de trains de banlieue entameraient une grève sauvage le lundi 17 avril à 03h00. La grève durera trois jours et se terminera le mercredi 19 avril à 23h59 ».
Ce qui va se passer à l’avenir devient très intéressant !
Les conducteurs de train ont très clairement montré l’importance qu’ils accordent à la sécurité et à la question du personnel de bord – et ce qu’ils sont capables de faire.
Les « tiers » (le public) ont manifesté leur soutien de manière très claire, à la fois par une fantastique collecte, toujours en cours, pour les indemnités de grève, et par une fantastique prise de conscience. « Oui, cela fait deux heures que j’attends, c’est fatigant, mais je pense que les conducteurs de train ont raison de faire grève » – c’est en fait l’attitude que l’on entend le plus souvent. Et maintenant, les voyageurs savent aussi que les conducteurs de train tiennent leurs promesses.
Contrairement à d’autres personnes impliquées dans cette histoire scandaleuse.
Le parcours de Frances Tuuloskorpi
Frances Tuuloskorpi a été active dans et autour de divers syndicats pendant quatre décennies. De 1977 à 2006, elle a travaillé dans une boulangerie, où elle a également été présidente du syndicat des travailleurs de l’alimentation pendant de nombreuses années. Par la suite, elle a travaillé dans divers endroits : dans des cantines, des blanchisseries,… Elle a également été au chômage. Elle n’était affiliée à aucun parti politique, mais soutenait fidèlement ses collègues et la classe ouvrière.
Frances a publié plusieurs textes sur folkrorelselinjen.com.
Le titre du blog « À l’oral comme à l’écrit, Tuuloskorpi s’exprime de manière extrêmement provocante » est une citation tirée d’un protocole de négociation datant de 1988. Son employeur de l’époque, Skogaholms Bröd, l’a déclaré. Il a ajouté que « ses activités syndicales constituaient une perturbation – en résumé, le motif du licenciement est l’obstruction ». Son licenciement a été évité par l’annonce d’une grève sauvage par ses collègues.
Frances a pensé que cette citation pourrait être réutilisée sur son blog, bien qu’elle écrive généralement avec gentillesse. Elle n’a jamais rien dit de plus grossier que ce qui se murmure dans les cafés.