Van Quickenborne part à la chasse contre les retraites au Parlement. Que signifie ce projet de Loi pour le personnel du rail ?
Comme pour beaucoup d’autres, cela signifie de travailler plus longtemps, pour une pension plus petite.
Le personnel roulant pourra partir à 57 ans, après 32 ans de service. Aujourd’hui, on peut partir à 55 ans, après 30 ans de services. Le personnel sédentaire pourra quitter le travail à 62 ans, après avoir eu une carrière de 40 ans, contre 60 ans actuellement, après 35 ans de carrière. Le problème, c’est plus principalement ce second point. Quelqu’un qui, par exemple, a travaillé 7 ans dans l’Horeca et 25 ans aux guichets peut, selon le système actuel, partir à 60 ans. Si cette réforme des pensions réussi à passer, il ne pourra partir qu’à 65 ans.
Aujourd’hui, notre pension calculée sur le ‘’salaire final’’. Le gouvernement veut prendre pour base la moyenne des dix dernières années, un énorme retour en arrière, alors que nous perdons déjà en pouvoir d’achat malgré l’index et la péréquation. Par ailleurs, l’interruption volontaire de carrière ne sera plus comprise que pour un an maximum dans le calcul de la pension.
Outre les économies déjà prévues dans la SNCB, 300 millions d’euros vont à nouveau être coupés. Cela, en plus des 650 postes qui vont déjà être supprimés dans les ateliers, des près de 2000 postes consécutifs à la centralisation des aiguillages, aux 200 dus à la fermeture de guichets, et de la suppression de 130 trains. Et encore en plus de la préparation de la vente au privé du fret.
La réaction des cheminots et cheminotes doit faire boule de neige dans le reste du secteur public. Elle doit aussi s’étendre au privé. C’est une bonne impulsion à la mobilisation pour la grève générale du 30 janvier 2012.
Informer, sensibiliser, mobiliser… pour préparer la grève générale du 30 janvier !
Van Quickenborne parle d’un train d’assainissements. Il s’y connait pourtant peu en matière ferroviaire, c’est très clair au vu de sa proposition visant à s’attaquer aux pensions des machinistes. Avec lui au volant, pas besoin de signalisation, il y va franchement.
Les syndicats des services publics, cheminots en tête, entrent en résistance, peut-être même pour plusieurs jours. Espérons que les choses n’en resteront pas là et qu’une nouvelle date arrivera pour à nouveau mobiliser les services publics, plus de 3 jours à l’avance. Ce serait une excellente préparation pour la grève générale, secteurs privé et public confondus, du 30 janvier.
Avant le 2 décembre, les métallos FGTB Wallonie-Bruxelles avaient communiqué un plan d’action capable de stopper l’avalanche d’assainissements. Par la voix de leur président Nico Cué, cette proposition comprenait une grève générale de 24 heures en janvier et, si le gouvernement n’écoute pas, de 48 heures en avril et si nécessaire de 72 heures en juin. C’était encore avant que Van Quickenborne aie ouvert les hostilités. Il faudra probablement revoir le calendrier, mais le principe reste valable, bien qu’il faille probablement déjà planifier la grève de 48 heures en février ou mars et celle de 72 heures non pas juste avant l’été, mais beaucoup plus tôt.
Les syndicats doivent négocier, mais pas sans tenir un bon bâton derrière leur dos, avec une campagne d’information dans les entreprises afin de discuter des conséquences des mesures gouvernementales pendant des arrêts de travail et où on peut démocratiquement préparer les actions. Avec des journées d’actions, des grèves et des manifestations régionales et sectorielles, en préparation d’une série de grèves générales allant crescendo. Nous pensons que le message central à faire passer devrait être : nous n’avons pas provoqué la crise, nous ne la payerons pas!
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