Chemins de fer : Défendre l’emploi et le caractère public des ateliers !

Le personnel des ateliers partira en grève pour 24 heures ce mercredi soir, en réaction de l’adaptation du premier paquet ferroviaire, le 15 novembre, et de l’introduction du programme Be Lean.

Be Lean est un programme développé par des consultants externes. Il ne s’agit de rien d’autre que d’un plan d’assainissement : entre 650 et 70 postes statutaires vont être abolis dans les ateliers d’ici 2015. Les pensionnés ne seront pas remplacés et, pour ceux qui restent, la charge de travail sera plus élevée, avec plus de flexibilité. La productivité doit augmenter de 4% chaque année afin d’économiser 36,6 millions d’euros. Pour accroître l’efficacité, un autre régime de travail est imposé: travail en équipe y compris travail de nuit. Libre Parcours est d’avis que le travail de nuit doit être limité au travail socialement nécessaire. Dans les ateliers, l’entretien peut être effectué en journée. L’augmentation de la flexibilité n’a pas pour objectif d’améliorer la prestation de service, mais bien de réduire le personnel.

L’adaptation du premier paquet ferroviaire dans l’Union Européenne risque d’exposer la maintenance à la concurrence. Les différents ateliers seront en concurrence les uns avec les autres et, à l’avenir, il y aura également instauration d’une concurrence avec le secteur privé.

L’organisation des services techniques des bus nous donne un aperçu de ce que sera la gestion future de B Technics. Les services techniques de De Lijn, par exemple, n’ont pas suivi la croissance du service et du nombre de passagers. Le manque de moyens et de personnel rend difficile de rivaliser avec les entrepreneurs privés. Le placement des fenêtres et le maintien des caméras, mais aussi quelques travaux d’entretien majeurs, ont déjà été confiés au privé.

Le nombre de passagers dans les trains augmente de 4,2% chaque année. Toute réduction supplémentaire des services d’entretien aura des conséquences désastreuses. Les problèmes d’entretien sont déjà aujourd’hui à la base de la plupart des retards et des trains supprimés.

Serrons les rangs ! Nous avons besoin d’un plan d’action !

D’autres parties de la SNCB sont aussi sous attaque. Les conducteurs de marchandises subissent une pression individuelle pour qu’ils acceptent un détachement à SA Logistics, aux pires conditions en Europe. Les conducteurs devraient facilement travailler 30 jours supplémentaires par an, pourraient avoir des journées de travail de 13h, devraient commencer leur travail dans n’importe quel dépôt,… La première grève ‘sauvage’ du 29 octobre a démontré que ça ne passera pas sans qu’une lutte se développe.

La centralisation des cabines de signalisation menace 1.800 postes réguliers chez Infrabel. La fermeture de 38 guichets signifie l’élimination de 200 emplois. En supprimant 193 trains de voyageurs, environ 130 emplois sont en jeu dans le personnel roulant. La préservation de l’emploi statutaire dans les gares de triages n’est pas garantie.

Nous pouvons tous mener notre propre combat, dispersés, sans ordre de bataille. Ou nous pouvons tendre la main aux autres travailleurs en lutte. Il nous faut un plan d’action, développé et soutenu par la base. Un plan d’action ferme, orienté vers la victoire.

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