Catastrophe ferroviaire à Hal

Première réaction d’un cheminot

Selon les premières informations, il est question de 20 morts et de beaucoup de blessés graves. L’accident s’est produit à Buizingen, près de Hal. Deux trains de voyageurs se sont percutés frontalement en pleine heure de pointe, probablement autour de 8h15. Cette catastrophe est plus grave encore que la catastrophe de Pécrot, où 8 personnes avaient trouvé la mort en mars 2001.

Le personnel est choqué. Nombreux sont ceux qui pensent et disent: «cela devait arriver». L’organisation de la SNCB dans son ensemble s’est terriblement détériorée ces derniers temps. Tout est fait pour qu’un maximum de trains puisse rouler avec un minimum d’entretien et de personnel. Cela a bien évidemment des conséquences techniques mais aussi humaines en termes de stress face à une charge de travail fort élevée.

Depuis le début de la division de la SNCB en différentes parties (la société-mère SNCB-Holding, SNCB et Infrabel) la communication est très mauvaise. Cette réorganisation a été forcée par la libéralisation du rail décidée par l’Union Européenne et sa logique néolibérale. Allons-nous connaître la grande insécurité des sociétés anglaises, privatisées depuis longtemps déjà?

Il est plus que probable que la responsabilité de cet accident sera cherchée chez le personnel à titre individuel, chez les conducteurs, le personnel d’entretien,… Il serait bien mieux de faire une analyse globale du fonctionnement de la SNCB depuis qu’elle se prépare aux privatisations. Le secrétaire général de la CGSP-cheminots côté néerlandophone, Jos Digneffe, avait déjà averti des dangers et des conséquences de la privatisation du rail.